• [Carnet d'roots] Sarajévo-Lyon - 3 Aout



    On The Road 3 s'maines –
    Part 3<o:p />



     <o:p />



                Déjà 2 jours qu'on
    est rentré, il serait ptète temps de conclure ces petits carnets d'un petit
    voyage. <o:p />



     <o:p />



    SARAJEVO LA PEINE



                C'est un
    chauffeur serbe qui nous a emmenés dans Sarajevo depuis le Nord de la Bosnie.
    Affichant clairement sa désapprobation de notre parcours... « A Sarajevo,
    danger que des musulmans, vous vous êtes chrétiens ou musulmans ? »
    « Allez à l'hôtel, ne parlez pas aux gens, refusez les
    invitations ! »



                Il nous a laissés à l'entrée de la
    ville, sur la grande avenue qui rejoint le centre. Sarajevo est une ville assez
    grosse (500000 habitants) mais dans une vallée très abrute, donc tout en long,
    et très mince, en quelques minutes de marche ou peut quitter le centre et être
    dans la montagne ! La grosse avenue, c'est celle qui a fait la une de tous
    les JT il a 10 ans, la « sniper avenue » ou les sarajéviens se
    faisait tirer à l'œil par l'armée serbe. Aujourd'hui certains immeubles sont
    abandonnes, d'autres ont été retapés, la plupart sont criblée de trous de
    balles, les choses vraiment neuves sont les églises et les mosquées... On prend
    le tram et on file au bout de cette grosse artère, et là c'est une autre ville,
    grande rue commerçante où grouille une foule hétérogène au milieu des panneaux
    qui clignotent... Au bout de cette rue piétonne, une 3ème ville, la
    vieille ville, qui rappelle les souks des médinas arabes avec des petites
    maisons en pierres et en bois, des bazars, et des vieux qui boivent le café en
    observant l'animation de ces petites ruelles en jouant à la taoula (baggamon).<o:p />



                Vraiment magnifique ce centre ville,
    et cette partie donne une impression de bonne entente entre les communautés,
    les cloches et les muezzins, rythment ensemble la journée, on passe d'un bar ou
    des vieux chantent sur un accordéon en buvant une sorte d'arak pure dans des
    petits verres à vodka, à un autre contiguë, où ça fait péter la darbouka' ou
    des tubes turcs, ambiance orientale, thé et café turc... mais les fractures
    persistent...<o:p />



     <o:p />



    SIEGE LONGUE



    2 ans de siège entre 1992 et 1995... On était pas du
    tout rencarder sur l'histoire des Balkans en général, la guerre de Yougoslavie,
    le découpage qui en a découlé et Sarajevo en particulier... Pas de guide book
    donc pas de résumé « officiel » non plus. Pour palier cette lacune,
    on a visité quelques musées, discuter avec d'autres touristes plus rancardés et
    un peu aussi avec les gens d'ici. <o:p />



                La Yougoslavie a été découpée entre
    plusieurs états, la Slovénie (à l'Ouest, partie riche très proche de l'Italie),
    la Croatie (au centre, là aussi assez riche fort en tourisme), la Serbie et
    Monténégro (à l'Est)... Entre la Serbie et la Croatie, enclavée dans cette
    dernière, la Bosnie, état partagé en 2 régions, Une partie serbe orthodoxe au
    nord, et une partie Mixte Serbe Orthodoxe, croate catholique et bosniaque musulmane
    en majorité. Dans la partie Nord, on a rencontré des serbes qui disaient qu'on
    était pas en Bosnie, (on venait pourtant de passer la frontière) que c'était
    plus au Sud, on a compris plus tard.<o:p />



    Après la reconnaissance de l'état bosniaque par l'ONU
    en 1992.  Sarajevo a connu 2 ans de
    siège par l'armée serbe, la ville était encerclée depuis les flans de la
    montagne la surplombant. L'ONU a négocié de pouvoir utiliser l'aéroport pour
    faire un pont humanitaire... Mais les Serbes en gardait le contrôle... Si la ville
    a survécu, c'est grâce à la construction d'un tunnel sous l'aéroport permettant
    de faire un lien avec l'extérieure et donc d'approvisionner l'armée et les
    civiles, d'évacuer les blessés, de maintenir le gouvernement bosniaque... Les
    bombardements de l'OTAN ont mi-fin à l'état de siège après la mort de plus de
    12000 civils et de plus de mile jours de couvre feu.<o:p />



    Quelque mois plus tard, le massacre de Srébrénica...
    L'épuration ethnique anti serbe en Croatie, l'affrontement Albano-serbe au
    Kosovo... Bref ici c'est compliqué, le climat n'est pas détendu, les plaies sont
    chaudes, les gens marqués... Le pays est encore sous le maintien d'ordre OUNSIEN
    avec la première armée européenne, l'EUROFOR qui se ballade dans le pays,
    démine, et descend en patrouille dans le centre ville pour boire des coups en
    terrasse... Ici, on les aime pas, l'ONU a regardé srébrénica se faire dépouiller
    et a collaboré avec les Serbes pendant le siège de Sarajevo... Mais oui, restons
    neutre...<o:p />



     <o:p />



    YOUG'NOSTALGIE



                Après Sarajevo, On a tendu le pouce
    en direction comme toujours depuis Cracovie vers le Sud... On s'est arrêté 2
    nuits au bord du lac de Jablanica, grand lac au milieu d'un énorme cirque
    montagneux duquel descendent une multitude de rivières qui remplissent la
    fausse, là aussi les montagnes montent vite très haut, le paysage est
    magnifique... La maison à coté de laquelle on a monté la tente, à Lisicici,
    appartient à des retraités de sarajévo qui font un peu bar et resto avec le
    poisson qu'il pêche la journée... Le lendemain il nous propose de nous remettre
    sur la route qui est de l'autre coté du lac...
    Yes! Bateau Stop!... De l'autre coté, on passe une nuit dans un camping de
    djeuns ou les ados de la ville viennent le soir bien habillé par bande de
    filles et de garçons et se draguent sur de la musique de merde (Putin mais kess
    kon fout là !) C'était très ambiance Montrevel en Bresse ou Bouvent... Et
    puis on arrive à Yabalanica pour le festival « EX YU ROCKS »<o:p />



                Seul festival « de rock »
    de l'année dans toute la Yougoslavie, l'ambiance est ici la même que ceux de
    nos festivals (ça rappelle rock n poche, on est toujours au milieu de grosse
    montagne) avec moins de fume et plus d'alcool... 
    Ce festival est symbolique, on retrouve ici la jeunesse
    « alternative » et les groupes de rock alternatif du (des) pays. Des
    groupes qui viennent de toutes les régions éclatées (Kosovo, Monténégro,
    Serbie, Bosnie, Croatie, Slovénie...) et même certains (les têtes d'affiche) qui
    existent depuis très longtemps et qui ont toujours su garder une identité
    « yougoslave ». Beaucoup de T-shirts au slogan anti frontière, des
    T-shirts de Tito, et un max de Che...<o:p />



                Dino, un bosniaque m'explique que
    lui aussi comme les organisateurs du festival, il est nostalgique de la
    Yougoslavie, Pour lui évidemment pas de religion, pas de nationalisme, et puis la
    Bosnie est en pleine crise économique, avant il y avait pas grand chose mais
    beaucoup plus de travail et plus de partage ! Comme beaucoup d'autres
    jeunes, il rêve de quitter le pays pour l'Europe ou les Etats Unis... <o:p />



                Le festival est un véritable défouloir,
    rarement vu un pogo aussi énergique (il y avait bien celui des kargols à la
    flèche d'or mais là rien à voir), La jeunesse a une putin de hargne de ouf, les
    vigiles qui protègent la scène ne sont pas rassuré, et les groupes aussi
    envoient du gros, « Punk art » jeune groupe de punk bosniaque
    dynamise la scène, pendant les changements de plateau, on écoute les rage,
    Nirvana à fond et les pogos perdurent, même sur la musique plus planante de
    Vuvény (un genre de sous hightone pas très convaincant) la foule est en délire...
    La soirée live se termine sur un vieux groupe croate (Atomsko Skloniste),
    concert de hard rock qui tourne en grand messe, on croirait deep purple !<o:p />



                Mais cette manifestation ou le rock
    reprend son rôle de musique de révolte, où on exprime avec force une
    Youg'nostalgique est pas très représentative de ce qui se passe... Aujourd'hui
    dans les musées d'histoire, où on minimise totalement la période 1945-1990, on
    ressort des vieux évènements qui seraient fondateur des anciens états (cf.
    Monde diplo Juillet « les mémoires antagonistes du Kosovo »)... Dans
    certaines villes bosniaques, à l'école, c'est le matin pour les bosniaques,
    l'après midi pour les croates et le soir pour les serbes, et on leur apprend
    des histoires différentes (cf. http://www.monde-diplomatique.fr/1995/09/IGRIC/1777)
    , on accentue les différences entre les langue de chaque état alors que c'est
    en gros la même on est pas près de rassembler les enfants de ceux qui se sont
    entre tués... <o:p />



                Bref l'histoire de cette région, est
    assez complexe, il se peut que j'aie dit des conneries (une fois de plus...), on
    a pas vraiment comprit ce qui s'était passé pour que se crée une haine rapide
    de son voisin au point de vouloir le tuer, mais de ce qu'on a ressentit, le
    poids des différentes propagandes nationalistes de part et d'autre a eu ses
    mauvais effets, et elles ont été lourdement appuyées par la communauté
    internationale...<o:p />



     <o:p />



    YOUNG YOUTTH PEOPLE, voyageurs du monde...



                Après ce paragraphe un peu scolaire,
    revenons au voyage et aux voyageurs... Ah les backpapers, les sacadistes, tous
    ces djeuns, étudiants pour la plupart, originaire de l'occident (Australie,
    Japon, Amérique du nord, Europe de l'ouest), tous à se retrouver dans les
    adresses des « Young youth hostel », les auberges de jeunesse
    recensées dans les guides du routard et autre lonely planet... A relier les
    villes et former ainsi une petite communauté d'expatriés nomades qui se
    refilent les plans hôtels et se retrouvent à picoler et à parler anglais de
    Bamako à Sarajevo en passant par Bombay, vous l'aurez bien compris, ils nous
    ont énervé ! La plupart se reconnaît dans une manière de voyager
    « alternative » au tourisme de masse et de consommation... Mais tous se
    retrouvent dans les circuits fermés organisés par les reporters du lonely
    planet...<o:p />



                Mais bon, même si on a une petite
    tendance à critiquer tout le temps, à fuir les « internationaux », à
    préférer ne pas trop parler à cause de la langue inconnue avec les locaux qu'à
    bavarder toute la nuit en anglais avec d'autres voyageurs), on s'est quand même
    retrouvé dans des « young youth » à Budapest et Sarajevo, donc on
    doit bien leur ressembler aussi un peu... A Budapest, on a bien bloqué sur les
    canadiennes qui arrivent l'aprèm secouées par un « jet lag » qui font
    une sieste entrecoupé par des envois SMS ! A Sarajevo, on en en eu marre
    des discussions en anglais même si après ça nous fait bien rigoler : « Tu
    vas ou toi ? » « Ah moi je reviens d'inde là, j'ai traversé la
    turquie en 3 jours » « ah ouais la turquie j'y vais après, c koi
    l'hôtel le moins cher » « nous on arrive e Pologne en stop... »....<o:p />



     <o:p />



    ROAD
    TRIP HOT (avec le pouce)<o:p />



                Voilà on est parti 3 semaines et on
    a fait 4500 km (1500 en voitures familiales, 2500 en stop et 500 en bateau et
    bus) c'est énorme en 3 semaines, du coup on a eu qu'une approche superficielle
    de tous les pays qu'on a traversé... On a eu une multitude de rencontres
    furtives, pendant le stop ou au hasard des marches, certes intéressantes, mais
    on revient pratiquement sans adresse, sans véritable lien... Faut dire qu'on a
    fait que passer partout, à peine arrivée, fallait repartir... A part à la fin, où
    je serais bien resté mais on était pressé par le temps, c'était aussi un peu le
    but de ce petit voyage... Faire la route, retrouver l'ambiance qu'on a pu
    connaître avec Eva lors de notre grand voyage, finir ce qu'on avait zappé (les
    balcans)...<o:p />



                Mais même avec l'aspect survol, quel
    bonheur d'être sur la route ! Comme dans un road movie, où défile sous les
    yeux les paysages, toujours des nouvelles vues, toujours des visions inédites,
    un décor qui évolue... Généralement les choses qui restent dans toutes les
    « places » sont les choses les moins belles (les Mac do, les pizza
    hut, la musique R&b Ricaine...) du coup on s'accroche sur les particularités,
    les choses qui changent, qui évoluent, la langue les coutumes, la manière de
    dire bonjour, de boire le thé, de faire le café, c'est des trucs à la con mais
    on aime ça...<o:p />



                Et puis quand on fait le stop, y'a
    aussi des enchaînements assez « spéciales », des scènetes
    surréalistes qui s'enchaînent comme dans notre dernière journée...<o:p />



     <o:p />



    40 HEURES (NON)STOP



                Après le festival Ex Yu Rocks à
    Jablanica (Entre et Sarajevo et Mostar, en Bosnie Herzégovine), on a prit un
    bus qui en 6 heures nous a emmené jusqu'à Split en Croatie, puis là on a
    enchaîné direct sur un bateau qui en 12 heures, de nuit, nous a ramené en
    Italie... Seule nuit à la belle du voyage sur le pont avec un pur ciel étoilé, le
    vent qui souffle, le bruit de l'eau, le tout sur la mer Adriatique dans un gros
    ferry qui va pas très vite... (12 heures pour faire 400 bornes...)<o:p />



                Arrivée dimanche à 9 heures à
    Anconna, au milieu de l'Italie sur la cote Est, on arrive à renter sur les
    autoroute qui arborent fièrement « NO AUTOSTOP » à chaque entrée... En
    quelques heures on arrive à Modena, sur une aire, quand s'arrête JIM, Voiture
    HONDA de sport, qui part très vite à 180 km en nous parlant très vite en
    italien, de longues phrases ponctués pars des « Capish ?»... En gros il
    est d'origine Albanaise et n'aime pas les italiens et leur « autostrada de
    merda » et puis au bout de 20 km il sort de l ‘autoroute et la reprend en
    direction du sud... « NAN nan anan, on va pas là, kess tu fais »
    « eh ! trankille capish ? », puis il passe des coups de fil
    à des potes en se marrant en disant qu'il a des français dans sa voiture... Bref
    grosse flippe : «  c'est quoi ce type »... Il s'appelle
    certainement pas JIM, la voiture doit être volé vue l'effet que lui font la
    multitude de radar passés à 180, le rétro cassé, il a des liasses de billet de
    50 euros dans le cendare, on lui demandé ce qu'il faisait « Mannequina,
    Topless bizness »... OK c'est un mac il nous a fait roulé 180 km pour nous
    remonter sur une autre autoroute parce que d'après ce qu'on a compris, il y a
    plus de français et de toute façon les italiens ne nous prendront pas... Bref On
    a perdu une heure sans avancer mais sans trop reculer non plus, faut juste
    traverser la méga aglo de Milan mais bonne parano quand même « putin on va
    se faire dépouiller », c'est pas cool le coup du demi-tourr !!!<o:p />



                Quelques voitures plus loin, on est
    à l'entrée de Turin avec un marseillais qui loupe la direction France et on se
    retrouve à le guider dans Turin vu qu il avait un peu de mal... Il nous lâche le
    soir à 22h à Briançon, il fait nuit et ça caille, puis une voiture nous prend
    de nuit pour Grenoble, on rentre en douce sur le péage, un chauffeur qui
    prenait son service nous lâche à 15 bornes de Lyon à 2 heure du mat sur une
    aire d'autoroute déserte... Un taxi s'arrête prendre de l'essence, on tchatche le
    client qui arrive de l'aéroport et TAXI STOP !!! Arrivée à 3 heures du mat
    à Lyon !!! Vive le Stop, 1000 bornes non stop ! Chop !<o:p />



     <o:p />



    CHOP<o:p />



    Voilà
    chop à +, J'attends vos carnets à vous...<o:p />



    LivoStop<o:p />



     <o:p />



    PS :
    Pour d'autres voyages radiophoniques, n'oubliez pas RocKnRouL, le lundi à 22h
    sur Radio Canut (102.2 FM à Lyon)<o:p />



  • Commentaires

    1
    agnese
    Vendredi 27 Janvier 2006 à 00:51
    j'avais pas
    regardé cette rubrique, c'est génial tt ces petits voyages..au fait, t'es parti et j'ai pas pu ^poser ma question? ça veut dire CHOP?sorte de Ciao? allez, a++
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