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Par livo le 19 Avril 2006 à 13:33
Depuis le live « st roger live » où on avait du mal à comprendre les textes, on avait plus de nouvelles du combo bordelais La Réplik. Ils sont revenus avec un nouvel album studio chez Crash Disc.
Après une intro instrumentale qui donne le rythme de l’album, le groupe nous présente en 13 chansons des personnages sur lesquels il est toujours plaisant de vomir… Du « con de droite bien catho, bien réac » aux témoins de Jéovah en passant par l’animateur radio qui « balance ses questions pourraves sur l’alternatif » à l’ancien compagnon d’idée qui a retourné sa veste pour son petit confort.
On pourra critiquer l’homogénéité de la musique (contre temps pemanent, banjo, contrebasse, bref du punk acoustique de base) mais que de plaisirs dans les textes qui en ces temps de fort sarkozisme et d’opposition inaudible font résonance aux mouvements boudés par les médias. Ce disque vient de la rue, les chansons pourraient être repris en chœur par les cortèges de « petits agité » qui manifestent entre les syndicats traditionnels avec des drapeaux noirs.
« Petit agité », justement, reprise acoustique des Béruriers noirs qui conclu l’album, brûle par son actualité puisque le disque est sortit pendant les émeutes des banlieues en novembre 2005 « une banlieue maudite / une zone interdite / une armée de flics / marqués par la haine / les jeunes se déchaînent (…) les gamins rebelles / brûlent des poubelles / ce soir c’est la fête ».
Bref un disque qui fait du bien par où il passe, un bon défoulement fortement nécessaire et une bonne claque pour tous les groupes de chanson festive aux textes consensuels.
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Par livo le 25 Novembre 2005 à 21:32
Décembre
2003, pratiquement 15 ans après leur séparation, le groupe mythique de Rock
Alternatif Bérurier noirs faisait son Come Back aux transmusicales de Rennes.
Depuis le groupe a joué à Paris, en Belgique, au Quebeck et à Brest cet été au
festival Astropolis. Ressucité avec le combo, le label « folklore de la
zone mondiale », maison de d' « autoproduction » qui avait
été dans les années 80 plus utopié que réalisé a aujourd'hui des vrais statuts.
C'est ce label qui a réédité toute la disco et le DVD « même pas
mort » des bérus. En attendant que ces derniers ne sortent un vrai nouvel
album, le label nous propose une compil où on découvre 7 groupes révoltés (2
morceaux par groupe) sous le titre « l'esprit de résistance ».<o:p />Et
ça attaque très fort avec Hexazone, qui nous propose une sorte de néo béru à
travers un mélange de beat tekno et de riff crade à la guitare. Dessus se
rajoute un chant gueulé, des textes de breton indépendantiste et pourtant le
groupe vient de Toulouse.<o:p />Suit
le groupe de Rap militant Calavéra, avec des textes qui tapent et qui font mal
à toutes les cibles du combo, les fascistes, les religieux, la droite , l'état...
Ils balancent « ces mots comme une grenade incendiaire » sur des
beats elektro mélangés à des mélodies classique. Bref de quoi faire passer Joey
star pour un gentil personnage de Disney.<o:p />Retour
au rock ensuite avec Guarapita, groupe plus classique mélangeant un punk rock
efficace à du ska plus coloré, évoquant l'Amérique latine de part leur nom (la
guarapita est une boisson vénézuélienne décapante). On pense à Skunk, le groupe
basque de ska punk.<o:p />La
compil se poursuit avec un petit détour par le Québec et le groupe « les
houlala » fondé en 2003 pour rendre hommage au très grands « ludwig
von 88 ». Aujourd'hui, les cousins continuent sous le même nom avec leurs
propres compos. La formule musicale est la même que leur modèle : Boîte à
rythme, guitare électrique, textes au second degrés.<o:p />Après
ces 2 groupes qui évoquent beaucoup les années 80 et 90, on revient dans l'air
du temps avec Cellulle X ou la part électronique prend plus de place même si la
filiation bérurière est toujours là (fusion tek punk avec texte manifeste), un
morceau drum n' bass, un autre plus hip hop et comme avec Calavéra, un rap
militant contre le travail comme seul valeur de notre société. « moi je ne
veux pas perdre ma vie à la gagner »<o:p />Encore
2 groupes pour finir, les emblématiques militants de l'indépendance Zygomatik
zone, qui sème leur punk breton depuis 15 ans et la raïa, jeune combo parisien
dans la lignée des guerilla poubelles ou feu betteraves.<o:p />Enfin 2
éléments devraient décider ceux qui hésitent encore à se procurer cette compil
d'un rock alternatif en pleine mutation : Un inédit live des bérus,
nouvelle génération enregistré en 2004 et un clip vidéo dénonçant la religion
publicitaire de l'excellent collectif de vidéaste regardeavue.<o:p />Vous voilà
chaud à vous choper la compil, mais attention vous ne la trouverez pas chez les
grands marchands de disques, ce qui serait contradictoire avec le contenu
militant de l'objet. Deux solutions pour vous : le site du label qui a une
VPC ou le petit disquaire punk de votre quartier. Mais vous verrez la
différence au niveau du prix (pas plus de 10 euros).<o:p /><o:p />
www.fzm.fr<o:p />
www.regardeavue.com
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Par livo le 25 Novembre 2005 à 21:28
RASPIGAOUS mauvaise herbe
<o:p />
Alors
que la vague de groupe reggae qui a éclaté en France à la fin des années 90
s'essouffle un peu, certains groupes continuent leur chemin tranquillement sans
concession. Parmis eux les marseillais de Raspigaous qui sortent leur 3ème
album « la mauvaise herbe », toujours aussi léger et à écouter même
si la performance musicale du 2ème album n'est pas atteinte.Du
reggae marseillais avec l'accent, des textes simplistes mais assumées avec des
messages volontairement naïfs. Bref c'est léger et ça fait du bien. Sur ce
nouveau disque, Lionel, le chanteur nous en remet une couche sur Marseille ville
de fou, il dénonce la religion de l'apparence, il assume son reggae
« non rasta », il défend les intermittents du spectacle, le téléchargement
P2P... Sur une chanson un peu plus politique sur les guerres, on peut relever
quelques erreurs historiques (ce ne sont pas les Usa qui ont attaqué le Koweit
en 1990...), on préfèrera donc les textes légers que les brûlots anti guerre pas
convaincants. Néanmoins les raspis ont toujours eu un engagement sain, ils sont
radicalement anti FN (on se souvient de l'énorme tube Vitrolles), ils
ont souvent à travers des concerts de soutien, défendu le MRAP, le DAL. Des
soutiens qu'ils dévelloppent aussi au niveau local à travers la Raspigassos,
actrice au quotidien du lien social dans le quartier du panier à Marseille.Ceux
qui suivent les raspis depuis plusieurs années, auront tout de même quelques
déceptions si on compare ce nouveau disque à « chien des quais »,
leur excellent 2ème opus. D'abord la disparition de la chanteuse (requien,
vitrolles ), laisse lionel seul au chant ce qui réduit le nombre de
cordes (vocale) à l'arc du groupe. Et puis il faut dire aussi que chiens des
quais était particulièrement chiadé au niveau musicale, des reggae
« skatillant » s'étirait sur 8 minutes sans devenir lassant (skartapuce),
ici, les morceaux sont plus courts, il y a moins de place pour les ponts, les
solos... et enfin on ne retrouve pas de morceau instrumental comme skamel
qui élargissait encore la palette du groupe.Ca
n'empêche qu'un disque des Raspigaous est toujours agréable à écouter, sa
légèreté le fait passer parfaitement à tous moments de la journée et on
découvre même des nouvelles influences du groupe à travers quelques sonorités
et rifs de cuivres orientales.
Site du groupe
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Par livo le 25 Novembre 2005 à 21:25
RAGEOUS
GRATTOONS<o:p /><o:p />
Depuis les succès musicaux et
cinématographique d' Emir Kusturica et de Tony Gatlif, la musique tsigane
s'installe petit à petit dans le paysage de la scène rock française. Beaucoup
de groupes s'inspirent aujourd'hui de la musque roms : Electric bazar
compagnie, les Ogres de barbach, La mine de rien... Quelques uns en retiennent
d'abord le coté festif, d'autres piochent dans le patrimoine rom pour
accompagner leurs chansons, et certains
se donnent à fond dans cette musique. C'est le cas des Rageous Gratoons, une
des premières formations de l'hexagone de ce mouvement, qui a sortit son 4ème
album « risipit totul »<o:p />A l'origine, le groupe s'inspirait déjà
des mélodies et des rhytmes tsiganis, mais les membres étant issus de formation
très rock, ils jouaient aussi quelques skas et avaient donc une identité
beaucoup plus punk, identité renforcée par leur manière de fonctionner. Ami
avec les Taraf di haidouks, formation tsigane familiale, le chanteur est partie en Roumanie à la découverte des groupes
de là bas, il en est revenu avec la langue roumaine. Le chant en roumain peut
d'ailleurs tromper sur les origines bordelaises du groupe.<o:p />Aujourd'hui avec ce nouvel opus, les rageous enfoncent le
clou de leur encrage à l'Est. Morceaux longs, plus « progressifs »
que « punk », des instrumentaux, une moyenne de 3 instruments
différents par musiciens (19 instruments,
ils sont six...), le groupe accentue sa recherche et s'en va de plus en
plus loin des sentiers battus.<o:p />On pourra leur reprocher les quelques envolés très rock n'
roll de certains morceaux de leur précédents albums qui ont totalement disparu.
Ca n'empêche que le groupe garde son identité « rock alternatif »
dans le choix de rester indépendant dans la production (ils ont longtemps travaillé
avec le label feu « small axe »), et dans son fonctionnement
autogestionnaire.<o:p />Sans oublier le coté militant des rageous qui s'associent
sur ce disque avec l'association « sortir du nucléaire », pour qui
ils font souvent des concerts de soutien et dont le propos anti-nucléaire
apparaît sur la pochette et sur le clip « el circo » qui est aussi
sur l'album.<o:p />A écouter et à voir sans modération. <o:p />
<o:p />
www.sortirdunucleaire.org<o:p />
www.rageousgratouns.com<o:p />
<o:p />
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Par livo le 25 Novembre 2005 à 21:22
Certains le considèrent comme un chanteur bidon dans
la même veine que Didier Super, d'autres le qualifient de génie, de nouveau
Gainsbourg, dans tous les cas Monsieur Orange ne laisse pas indifférent. Après
son premier album glurp, où le bressan chantait seul accompagné d'un
bontempi (petit synthé que vous aviez à 6 ans), et papillon second
opus plus éclectique, tous deux sortis chez Jarring Effects, Monsieur Orange
revient avec un album autoproduit dans le garage de sa maison à
Bourg-en-Bresse.<o:p />Sur ce nouveau disque, le chanteur mélange le
bontempi de glurp et les univers musicaux de Papillon, un
bon métissage musicale qui nous emmène d'une « happy pop » sur le
morceau cyclope sexy song, à un morceau « piano électro »sur fiel
ritournelle en passant par des influences plus punk sur sirènes...
Difficile de décrire la musique de Monsieur orange, c'est du rock, du punk, de
la varièt voire du disco, de la musique électronique... Ce patchwork musicale est
lié par un univers qu'on retrouve sur tous les morceaux, un univers surréaliste
dans lequel on croise un poisson rouge qui « est un bon chien chien pour
le mao-tse-tung, même young », où on « mange des palourdes comme si
c'était de chips » et où « tous les chemins vacillent comme vacille
l'air dans la grande chaleur d'août »... Bref des textes barrés, bourrés de
clins d'œils qui posent une atmosphère vraiment originale : il y'a un
style monsieur orange. Sur les 3 albums du monsieur, qu'il nous joue une
ballade au bontempi ou un morceau techno, on reconnaît sa pate !<o:p />D'un théâtre de quartier aux free party en passant
par les scènes de musiques actuelles et les MJC, il joue partout !
« Ce mec est taré » disent beaucoup d'auditeurs à l'écoute de son
tube « il pleut des bombes », mais monsieur orange est un des seuls
artistes capables de réunir dans son public les teuffers, les fans des bérus de
Gainsbourg des pixies et de Abba ! <o:p />
Site de Monsieur Orange
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