• Depuis le live « st roger live » où on avait du mal à comprendre les textes, on avait plus de nouvelles du combo bordelais La Réplik. Ils sont revenus avec un nouvel album studio chez Crash Disc.

    Après une intro instrumentale qui donne le rythme de l’album, le groupe nous présente en 13 chansons des personnages sur lesquels il est toujours plaisant de vomir… Du « con de droite bien catho, bien réac » aux témoins de Jéovah en passant par l’animateur radio qui « balance ses questions pourraves sur l’alternatif » à l’ancien compagnon d’idée qui a retourné sa veste pour son petit confort.

    On pourra critiquer l’homogénéité de la musique (contre temps pemanent, banjo, contrebasse, bref du punk acoustique de base) mais que de plaisirs dans les textes qui en ces temps de fort sarkozisme et d’opposition inaudible font résonance aux mouvements boudés par les médias. Ce disque vient de la rue, les chansons pourraient être repris en chœur par les cortèges de « petits agité » qui manifestent entre les syndicats traditionnels avec des drapeaux noirs.

    « Petit agité », justement, reprise acoustique des Béruriers noirs qui conclu l’album, brûle par son actualité puisque le disque est sortit pendant les émeutes des banlieues en novembre 2005 « une banlieue maudite / une zone interdite / une armée de flics / marqués par la haine / les jeunes se déchaînent (…) les gamins rebelles / brûlent des poubelles / ce soir c’est la fête ».

    Bref un disque qui fait du bien par où il passe, un bon défoulement fortement nécessaire et une bonne claque pour tous les groupes de chanson festive aux textes consensuels.

     

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  • Décembre
    2003, pratiquement 15 ans après leur séparation, le groupe mythique de Rock
    Alternatif Bérurier noirs faisait son Come Back aux transmusicales de Rennes.
    Depuis le groupe a joué à Paris, en Belgique, au Quebeck et à Brest cet été au
    festival Astropolis. Ressucité avec le combo, le label « folklore de la
    zone mondiale », maison de d' « autoproduction » qui avait
    été dans les années 80 plus utopié que réalisé a aujourd'hui des vrais statuts.
    C'est ce label qui a réédité toute la disco et le DVD « même pas
    mort » des bérus. En attendant que ces derniers ne sortent un vrai nouvel
    album, le label nous propose une compil où on découvre 7 groupes révoltés (2
    morceaux par groupe) sous le titre « l'esprit de résistance ».<o:p />



                Et
    ça attaque très fort avec Hexazone, qui nous propose une sorte de néo béru à
    travers un mélange de beat tekno et de riff crade à la guitare. Dessus se
    rajoute un chant gueulé, des textes de breton indépendantiste et pourtant le
    groupe vient de Toulouse.<o:p />



                Suit
    le groupe de Rap militant Calavéra, avec des textes qui tapent et qui font mal
    à toutes les cibles du combo, les fascistes, les religieux, la droite , l'état...
    Ils balancent « ces mots comme une grenade incendiaire » sur des
    beats elektro mélangés à des mélodies classique. Bref de quoi faire passer Joey
    star pour un gentil personnage de Disney.<o:p />



                Retour
    au rock ensuite avec Guarapita, groupe plus classique mélangeant un punk rock
    efficace à du ska plus coloré, évoquant l'Amérique latine de part leur nom (la
    guarapita est une boisson vénézuélienne décapante). On pense à Skunk, le groupe
    basque de ska punk.<o:p />



                La
    compil se poursuit avec un petit détour par le Québec et le groupe « les
    houlala » fondé en 2003 pour rendre hommage au très grands « ludwig
    von 88 ». Aujourd'hui, les cousins continuent sous le même nom avec leurs
    propres compos. La formule musicale est la même que leur modèle : Boîte à
    rythme, guitare électrique, textes au second degrés.<o:p />



                Après
    ces 2 groupes qui évoquent beaucoup les années 80 et 90, on revient dans l'air
    du temps avec Cellulle X ou la part électronique prend plus de place même si la
    filiation bérurière est toujours là (fusion tek punk avec texte manifeste), un
    morceau drum n' bass, un autre plus hip hop et comme avec Calavéra, un rap
    militant contre le travail comme seul valeur de notre société. « moi je ne
    veux pas perdre ma vie à la gagner »<o:p />



                Encore
    2 groupes pour finir, les emblématiques militants de l'indépendance Zygomatik
    zone, qui sème leur punk breton depuis 15 ans et la raïa, jeune combo parisien
    dans la lignée des guerilla poubelles ou feu betteraves.<o:p />



    Enfin 2
    éléments devraient décider ceux qui hésitent encore à se procurer cette compil
    d'un rock alternatif en pleine mutation : Un inédit live des bérus,
    nouvelle génération enregistré en 2004 et un clip vidéo dénonçant la religion
    publicitaire de l'excellent collectif de vidéaste regardeavue.<o:p />



    Vous voilà
    chaud à vous choper la compil, mais attention vous ne la trouverez pas chez les
    grands marchands de disques, ce qui serait contradictoire avec le contenu
    militant de l'objet. Deux solutions pour vous : le site du label qui a une
    VPC ou le petit disquaire punk de votre quartier. Mais vous verrez la
    différence au niveau du prix (pas plus de 10 euros).<o:p />



     <o:p />



    www.fzm.fr<o:p />



    www.regardeavue.com

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  • RASPIGAOUS – mauvaise herbe



     <o:p />



                Alors
    que la vague de groupe reggae qui a éclaté en France à la fin des années 90
    s'essouffle un peu, certains groupes continuent leur chemin tranquillement sans
    concession. Parmis eux les marseillais de Raspigaous qui sortent leur 3ème
    album « la mauvaise herbe », toujours aussi léger et à écouter même
    si la performance musicale du 2ème album n'est pas atteinte.



                Du
    reggae marseillais avec l'accent, des textes simplistes mais assumées avec des
    messages volontairement naïfs. Bref c'est léger et ça fait du bien. Sur ce
    nouveau disque, Lionel, le chanteur nous en remet une couche sur Marseille ville
    de fou
    , il dénonce la religion de l'apparence, il assume son reggae
    « non rasta », il défend les intermittents du spectacle, le téléchargement
    P2P... Sur une chanson un peu plus politique sur les guerres, on peut relever
    quelques erreurs historiques (ce ne sont pas les Usa qui ont attaqué le Koweit
    en 1990...), on préfèrera donc les textes légers que les brûlots anti guerre pas
    convaincants. Néanmoins les raspis ont toujours eu un engagement sain, ils sont
    radicalement anti FN (on se souvient de l'énorme tube Vitrolles), ils
    ont souvent à travers des concerts de soutien, défendu le MRAP, le DAL. Des
    soutiens qu'ils dévelloppent aussi au niveau local à travers la Raspigassos,
    actrice au quotidien du lien social dans le quartier du panier à Marseille.



                Ceux
    qui suivent les raspis depuis plusieurs années, auront tout de même quelques
    déceptions si on compare ce nouveau disque à « chien des quais »,
    leur excellent 2ème opus. D'abord la disparition de la chanteuse (requien,
    vitrolles ), laisse lionel seul au chant ce qui réduit le nombre de
    cordes (vocale) à l'arc du groupe. Et puis il faut dire aussi que chiens des
    quais
    était particulièrement chiadé au niveau musicale, des reggae
    « skatillant » s'étirait sur 8 minutes sans devenir lassant (skartapuce),
    ici, les morceaux sont plus courts, il y a moins de place pour les ponts, les
    solos... et enfin on ne retrouve pas de morceau instrumental comme skamel
    qui élargissait encore la palette du groupe.



                Ca
    n'empêche qu'un disque des Raspigaous est toujours agréable à écouter, sa
    légèreté le fait passer parfaitement à tous moments de la journée et on
    découvre même des nouvelles influences du groupe à travers quelques sonorités
    et rifs de cuivres orientales.


    Site du groupe


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  • RAGEOUS
    GRATTOONS<o:p />



     <o:p />



             Depuis les succès musicaux et
    cinématographique d' Emir Kusturica et de Tony Gatlif, la musique tsigane
    s'installe petit à petit dans le paysage de la scène rock française. Beaucoup
    de groupes s'inspirent aujourd'hui de la musque roms : Electric bazar
    compagnie, les Ogres de barbach, La mine de rien... Quelques uns en retiennent
    d'abord le coté festif, d'autres piochent dans le patrimoine rom pour
    accompagner leurs  chansons, et certains
    se donnent à fond dans cette musique. C'est le cas des Rageous Gratoons, une
    des premières formations de l'hexagone de ce mouvement, qui a sortit son 4ème
    album « risipit totul »<o:p />



             A l'origine, le groupe s'inspirait déjà
    des mélodies et des rhytmes tsiganis, mais les membres étant issus de formation
    très rock, ils jouaient aussi quelques skas et avaient donc une identité
    beaucoup plus punk, identité renforcée par leur manière de fonctionner. Ami
    avec les Taraf di haidouks, formation tsigane familiale, le chanteur est  partie en Roumanie à la découverte des groupes
    de là bas, il en est revenu avec la langue roumaine. Le chant en roumain peut
    d'ailleurs tromper sur les origines bordelaises du groupe.<o:p />



    Aujourd'hui avec ce nouvel opus, les rageous enfoncent le
    clou de leur encrage à l'Est. Morceaux longs, plus « progressifs »
    que « punk », des instrumentaux, une moyenne de 3 instruments
    différents par musiciens (19 instruments, 
    ils sont six...), le groupe accentue sa recherche et s'en va de plus en
    plus loin des sentiers battus.<o:p />



    On pourra leur reprocher les quelques envolés très rock n'
    roll de certains morceaux de leur précédents albums qui ont totalement disparu.
    Ca n'empêche que le groupe garde son identité « rock alternatif »
    dans le choix de rester indépendant dans la production (ils ont longtemps travaillé
    avec le label feu « small axe »), et dans son fonctionnement
    autogestionnaire.<o:p />



    Sans oublier le coté militant des rageous qui s'associent
    sur ce disque avec l'association « sortir du nucléaire », pour qui
    ils font souvent des concerts de soutien et dont le propos anti-nucléaire
    apparaît sur la pochette et sur le clip « el circo » qui est aussi
    sur l'album.<o:p />



             A écouter et à voir sans modération. <o:p />



     <o:p />



    www.sortirdunucleaire.org<o:p />



    www.rageousgratouns.com<o:p />



     <o:p />




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  • Certains le considèrent comme un chanteur bidon dans
    la même veine que Didier Super, d'autres le qualifient de génie, de nouveau
    Gainsbourg, dans tous les cas Monsieur Orange ne laisse pas indifférent. Après
    son premier album glurp, où le bressan chantait seul accompagné d'un
    bontempi (petit synthé que vous aviez à 6 ans), et papillon second
    opus plus éclectique, tous deux sortis chez Jarring Effects, Monsieur Orange
    revient avec un album autoproduit dans le garage de sa maison à
    Bourg-en-Bresse.<o:p />



    Sur ce nouveau disque, le chanteur mélange le
    bontempi de glurp et les univers musicaux de Papillon, un
    bon métissage musicale qui nous emmène d'une « happy pop » sur le
    morceau cyclope sexy song, à un morceau « piano électro »sur fiel
    ritournelle
    en passant par des influences plus punk sur sirènes...
    Difficile de décrire la musique de Monsieur orange, c'est du rock, du punk, de
    la varièt voire du disco, de la musique électronique... Ce patchwork musicale est
    lié par un univers qu'on retrouve sur tous les morceaux, un univers surréaliste
    dans lequel on croise un poisson rouge qui « est un bon chien chien pour
    le mao-tse-tung, même young », où on « mange des palourdes comme si
    c'était de chips » et où « tous les chemins vacillent comme vacille
    l'air dans la grande chaleur d'août »... Bref des textes barrés, bourrés de
    clins d'œils qui posent une atmosphère vraiment originale : il y'a un
    style monsieur orange. Sur les 3 albums du monsieur, qu'il nous joue une
    ballade au bontempi ou un morceau techno, on reconnaît sa pate !<o:p />



    D'un théâtre de quartier aux free party en passant
    par les scènes de musiques actuelles et les MJC, il joue partout !
    « Ce mec est taré » disent beaucoup d'auditeurs à l'écoute de son
    tube « il pleut des bombes », mais monsieur orange est un des seuls
    artistes capables de réunir dans son public les teuffers, les fans des bérus de
    Gainsbourg des pixies et de Abba ! <o:p />


    Site de Monsieur Orange

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