• Au milieu du flot de groupes de
    reggae qui ont irrigué les scènes françaises depuis les années 90, certains
    tirent particulièrement leur épingle du Jeu. Parmis eux, Jim murple mémorial,
    groupe né il y a dix ans dans les petits bars et cabarets parisiens, avec pour
    mission de restituer l'ambiance des bals jamaïcains des années 60...



    Restitution
    du son d'abord, avec vieux cuivres, amplis à lampe, et enregistrement live en mono dans leur local de Montreuil qui donnent
    un grain d'époque...



    Restitution
    de la musique ensuite, le groupe mélange ses compositions avec des reprise de
    pionniers de la musique jamaïcaine, Louis Prima, Laurel Aitken, les skatalites...



    Et
    Restitution des ambiances festives qui régnaient dans les années 50 dans les
    cabarets des quartiers de Kingston où dansaient, dans une ambiance de tonnerre,
    les rudeboys et autre skankers... Et quand on voit la sueur et l'énergie des
    musiciens et du public lors des concerts, on peut dire que l'objectif est atteint.



    Après
    4 albums de reprises, de live, de composition et de multiple couleurs, Jim
    Murple revient avec « five & yellow », cinquième disque qui
    arbore fièrement une pochette jaune ! Sur cet album, le groupe creuse
    toujours un peu plus dans l'histoire de la musique jamaïcaine, en s'ouvrant sur
    le mento sur « qui que l'on soit », s'élargissant sur le funk sur
    « give me your love » tout en nous balançant des énegiques ska comme
    « dare dare ». Le groupe renvendique toujours ses influences à
    travers 3 reprises notemment le très bon « Careless love » de Peter Guralnick popularisé par Elvis Presley.<o:p />



    Pour terminer, il faut
    bien sur évoquer la voix de Nanou, chanteuse au grand sourire, qui là aussi
    peut rappeler des voix de crooneuses « d'époque ». Ici, Nanou élargit
    un peu sa palette avec un chant plus rock, plus désinvolte sur « right or
    wrong », on pense alors à Janis ! Malheureusement, la voix perd un
    peu de son charisme sur les morceaux en français (que le groupe se doit d'avoir
    pour revendiquer une identité parisienne à l'étranger), une desserte peut-être
    due à la sous légèreté des textes.<o:p />



    Malgré ce petit
    reproche, jim murple est certainement le meilleur ambassadeur de la musique
    jamaïcaine en France, peut-être même plus que les vielles machines à cachet que
    sont devenus aujourd'hui Wailers et consorts qui profitent des scènes
    françaises pour s'assurer une bonne retraite (la France étant le 1er
    pays exportateur pour les groupes jamaicain).


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  • Pour relancer ses ventes l'indsutrie du disque mise
    tout sur le DVD ! Et c'est souvent très décevant notemment, quand on voit
    ce qu'a pu faire un groupe mythique du rock alternatif français en faisant il y
    a un peu plus d'un an, un retour à la deep purple en compilant des images déjà
    parues et connues... Par contre, le double CD DVD live d'Ez3kiel vaut vraiment le
    détour...



    Un live
    enregistré lors de la dernière tournée « barbary » en split avec le
    groupe DAAU, groupe de cordes et d'instruments à vent belges... Merveilleux
    mélange entre l'électro joué en live des 3 lyonnais (basse batterie machine) et
    les sonorités plus classiques des belges (Accordéon, violon, flûte)... On passe
    en douceurs dune ambiance glauque « de ravers »  à un trip hop qui pourrait rivaliser sans
    complexe avec massive attack, le tout dans une démarche rock n' roll (la scène,
    le live). Se rajoutent les envolées nerveuses de Sir Jean, chanteur officiel de
    Mei tei Show et toatser officieux de zenzile, madjimitys..., la douceur de la
    voix d'Angelique Wilkie, ex zap mama, qui combat le slam de Black Sifichi dans
    un duel de mots sur Versus, morceau phare qui ouvre l'album...



    Mais là où
    Ez3kiel ne se fout pas du public, c'est sur le graphisme du DVD, un univers qui
    rappelle les animations de « l'étrange noel de Mr Jack », ambiance
    féérique et psychédélique qu'on retrouve sur des clips, tous magiques, dans
    lesquels les visuels sont en parfait accords avec la musique. On y retrouve la
    figurine mascotte du groupe, dans une animation d'une déconcertante réalité...



    On terminera
    cette appologie, en rappelant qu'Ez3kiel, travaille avec le label Jarring FX
    (Hightone, Mei tei sho, interlope), label militant indépendant, qui se soucie
    du porte monnaie du public en proposant ce joli objet (car le coffret vaut le
    détour aussi) à seulement 22 euros...


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  • Dans la grosse récolte des p'tits
    groupes de reggae «  rastas roots cool » qu'a connu la scène
    française à la fin des années 90, on peut distinguer plusieurs catégories... Il y
    a les groupes qui pillent le patrimoine musicale jamaïcain et qui se réclame
    d'une religion qu'ils ne connaissent pas, et il y a ceux qui au contraire,
    assument les influences et veulent faire revivre cette musique de l'île des
    caraïbes. Parmi eux, Jim murple memorial, Orange street et les perpignanais
    Cent grammes de tête qui nous propose « trafic d'influences », leur 3ème
    opus.




    Sur ce disque, la fleur
    psychotrope du reggae français nous ballade dans les grands courants qui l'a
    marquée à travers des reprises, des compos et des invités... On revient au rhytm
    n' blues des années 50, prémisse du rock n' roll avec le magique pianiste
    Thelonious Monk sur le morceau « straight no chaser », où le saxe est
    assuré par le légendaire jamaicain Cédric Im Brooks... S'en suit une reprise de Frederick
    Hibbert, un des pionniers du ska, fondateur des maytals en 1962...




    Mais y'a pas que la Jamaïque dans
    les racines de notre plante... La soul américaine a marqué nos catalans, en
    témoigne cette reprise de Proud mary de Creedence Clearwater revival rendu
    célèbre par Ike et Tina Turner. Deux époques du rock sont aussi représentées
    avec une réorchestration reggae du little wing de Hendrix et une version ska du
    « london calling » des clashs...




    Les 100 grammes de têtes
    n'oublient pas non plus leur région : la catalogne ! En témoigne la
    présence du Cobla combo gill, groupe de musique et de danse catalane (ah les
    rondes de la sardane ) sur le morceau « la nuit est à nous » et
    puis « la famille » de cette belle scène alternative française
    représentée ici par Manu et Ben de feu Kargols, Ti mike de Mister Gang ainsi
    que Gari et jamilson des massilia...




    Toutes ces influences se
    croisent, s'échangent pour créer un trafic musical que votre lecteur CD se fera
    un plaisir de fumer...


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