• Raspigaous - La mauvaise herbe

    Alors que la vague de groupe reggae qui a éclaté en France à la fin des années 90 s’essouffle un peu, certains groupes continuent leur chemin tranquillement sans concession. Parmis eux les marseillais de Raspigaous qui sortent leur 3ème album « la mauvaise herbe », toujours aussi léger et à écouter même si la performance musicale du 2ème album n’est pas atteinte.

    Du reggae marseillais avec l’accent, des textes simplistes mais assumées avec des messages volontairement naïfs. Bref c’est léger et ça fait du bien. Sur ce nouveau disque, Lionel, le chanteur nous en remet une couche sur Marseille ville de fou, il dénonce la religion de l’apparence, il assume son reggae « non rasta », il défend les intermittents du spectacle, le téléchargement P2P… Sur une chanson un peu plus politique sur les guerres, on peut relever quelques erreurs historiques (ce ne sont pas les Usa qui ont attaqué le Koweit en 1990…), on préfèrera donc les textes légers que les brûlots anti guerre pas convaincants. Néanmoins les raspis ont toujours eu un engagement sain, ils sont radicalement anti FN (on se souvient de l’énorme tube Vitrolles), ils ont souvent à travers des concerts de soutien, défendu le MRAP, le DAL. Des soutiens qu’ils dévelloppent aussi au niveau local à travers la Raspigassos, actrice au quotidien du lien social dans le quartier du panier à Marseille.

    Ceux qui suivent les raspis depuis plusieurs années, auront tout de même quelques déceptions si on compare ce nouveau disque à « chien des quais », leur excellent 2ème opus. D’abord la disparition de la chanteuse (requien, vitrolles ), laisse lionel seul au chant ce qui réduit le nombre de cordes (vocale) à l’arc du groupe. Et puis il faut dire aussi que chiens des quais était particulièrement chiadé au niveau musicale, des reggae « skatillant » s’étirait sur 8 minutes sans devenir lassant (skartapuce), ici, les morceaux sont plus courts, il y a moins de place pour les ponts, les solos… et enfin on ne retrouve pas de morceau instrumental comme skamel qui élargissait encore la palette du groupe.

    Ca n’empêche qu’un disque des Raspigaous est toujours agréable à écouter, sa légèreté le fait passer parfaitement à tous moments de la journée et on découvre même des nouvelles influences du groupe à travers quelques sonorités et rifs de cuivres orientales.


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  • Commentaires

    1
    Mercredi 3 Mai 2006 à 13:10
    musique
    bonjour ! Comment mettre le petit lecteur sur mon canalblog ? Avec le morceau Skamel de Chien des quai ? Merci Et vive Raspigaous et Marseille
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